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6 février 2018 | Social

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Révélé au grand public par le film « l’Auberge espagnole », le programme ERASMUS, visant à permettre les échanges entre étudiants européens, existe depuis 30 ans ! Un succès qui, d’année en année, ne se dément pas, mais qui trop souvent semble oublier les apprentis : en 2017, seulement 1,7% des 400 000 apprentis français sont partis en mobilité dans le cadre d’ERASMUS. Cela correspond à 6 800 apprentis. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, souhaite doubler ce chiffre.

Le gouvernement français et la ministre du Travail Muriel Pénicaud sont convaincus de la nécessité de développer la mobilité des apprentis. « Une expérience de mobilité internationale est devenue clé dans une économie mondialisée », selon la Ministre. Cette dernière s’est engagée, lors du Conseil des ministres Franco-allemand du 13 juillet 2017, et suite aux revendications des partenaires sociaux sur l’emploi et la formation des jeunes, à faciliter la mobilité des apprentis. Elle compte ainsi doubler le nombre d’apprentis profitant d’Erasmus chaque année.

Pour ce faire, elle a commandé un rapport à Jean Arthuis, ancien ministre (notamment des Affaires sociales, ou de l’Economie). Ce rapport vient compléter une étude de l’IGAS sortie fin 2017, proposant des pistes pour atteindre cet objectif.
Joseph Thouvenel, vice-Président en charge des affaires européennes de la CFTC, a été auditionné en décembre dernier et a présenté quelques prérequis indispensables pour favoriser la mobilité européenne des apprentis – propositions reprises par le rapport :

  • Garantir la couverture sociale de l’apprenti.
  • Augmenter le budget européen Erasmus,
  • Prendre en compte les acquis de l’expérience de façon diplômante,
  • Assurer l’autonomie financière de l’apprenti en prévoyant un complément d’indemnisation,
  • Que chaque apprenti ait un parrain référent de son pays d’origine,
  • Que les coûts de transport soient pris en compte.

A ce titre, la CFTC se félicite que son diagnostic soit partagé. Toutefois, d’autres recommandations venaient compléter son audition : une différenciation dans l’accompagnement des apprentis les moins diplômés (par rapport à ceux issus d’études supérieures), la mise en place d’un socle européen des droits et devoirs de l’apprenti, la prise en compte de la problématique du logement, et enfin l’élaboration d’un mémento du droit du travail et des usages du pays d’accueil.

La CFTC a proposé un Statut de l’apprenti dans le cadre de la concertation sur l’apprentissage, dont le rapport a été remis le 30 janvier 2018. Parmi une liste de 11 propositions, la confédération demandait que l’on donne aux apprentis les mêmes droits qu’aux étudiants du supérieur. Comme l’a rappelé la ministre du Travail sur les réseaux sociaux, la législation française semble suivre cette voie. En effet, le programme Erasmus Pro devrait être adapté pour aider les apprentis à effectuer des séjours d’un an en Europe.

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