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Ile-de-France : un télétravail construit par le dialogue social

26 janvier 2021 | Social

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L’union régionale Ile-de-France de la CFTC, l’URIF, a co-signé, avec la Région Ile-de-France et d’autres partenaires sociaux franciliens (UNSA, CFDT, U2P, CPME, MEDEF) une tribune invitant les entreprises à se saisir de l’accord national interprofessionnel sur le télétravail, récemment signé.

L’objectif ? Inciter employeurs et représentants du personnel à négocier des accords d’entreprise organisant le télétravail, afin de lutter contre les excès.

Un dialogue social informel, mais existant

La loi ne prévoit pas un dialogue social interprofessionnel dans les régions, sauf pour les TPE, dans un cadre très particulier, celui des CPRI. Il existe des négociations à l’échelle nationale, dans les branches professionnelles, et dans les entreprises, mais pas dans les régions. Néanmoins, par souci d’efficacité, et pour mieux échanger les informations pertinentes, il arrive que les partenaires sociaux rencontrent les représentants de la Région.
C’est notamment le cas en Ile-de-France, dont l’une des élues, Béatrice de Lavalette, occupe la fonction de vice-présidente en charge du dialogue social.

Les partenaires sociaux, syndicaux et patronaux, s’y rencontrent régulièrement pour discuter des enjeux spécifiquement régionaux. Dans ce cadre, la Région Ile-de-France, et les unions régionales de la CFTC, de la CFDT, de l’UNSA, de la CPME et du MEDEF ont signé ensemble une tribune, invitant les entreprises à s’emparer de l’accord national sur le télétravail.

D’après Bernard Hayat, président de l’union régionale CFTC Ile-de-France, l’URIF CFTC, il s’agit de “contenir et prévenir les excès, car dans trop d’entreprises, les règles sont mal comprises ou mal interprétées. Il y a trop de salariés présents dans les établissements, certains sont obligés de venir quotidiennement ! inversement, dans d’autres entreprises, il y a des salariés contraints au télétravail alors qu’ils aimeraient venir et qu’il est possible de le faire au moins une journée depuis les dernières annonces”.
Engager la négociation d’un accord d’entreprise organisant le télétravail est un bon moyen de réguler cette situation, et d’ainsi mieux contrôler le flux de salariés dans les transports en commun, en accord avec les recommandations gouvernementales.

Repenser le territoire

Comme l’accord national se veut un guide de bonnes pratiques plutôt qu’un cadre de normes applicables partout de la même manière, de nombreuses solutions intermédiaires peuvent être envisagées. Bernard Hayat signale, par exemple, le développement des espaces de co-working, “de nombreuses communes et associations ont ouvert ce type d’espaces en Ile-de-France. Ils permettent de télétravailler depuis des bureaux partagés avec d’autres salariés d’autres entreprises, à proximité de son domicile. La location d’un espace peut être prise en charge par l’employeur si un accord d’entreprise le prévoit”.

De quoi télétravailler sans être confiné chez soi, “parfois avec enfants et animaux” ! Mais également un moyen d’agir sur le temps de trajet domicile-travail, qui peut être très conséquent en Ile-de-France.

Equiper les entreprises

La Région Ile-de-France, après concertation avec les partenaires sociaux, a également mis en place un chèque numérique. Celui-ci permet d’aider les entreprises, surtout les petites et moyennes, à financer l’achat d’ordinateurs portables et d’équipements visant à faciliter le télétravail. “Nous avons été présents pour décrire la situation des TPE et PME. Ce sont ces entreprises qui rencontrent le plus de difficultés pour équiper correctement les salariés. Dans les groupes, c’est plus facile”, précise Bernard Hayat.

Crédit photo : Chris Montgomery
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