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Absentéisme en hausse : un enjeu de prévention

12 septembre 2018 | Social

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L’amélioration des conditions de travail demeure une priorité pour combattre l’absentéisme

L’amélioration des conditions de travail demeure une priorité pour combattre l’absentéisme

L’absentéisme au travail est en hausse, d’après une étude du cabinet de conseil Ayming publiée le 6 septembre 2018. En 2017, on a ainsi compté 17,2 jours d’absence par salarié en moyenne (contre 16,8 en 2016). Si le vieillissement de la population active explique une partie du phénomène, on constate qu’hélas les conditions de travail sont toujours en cause. Pour la CFTC, c’est un levier d’action prioritaire.

Une grande diversité des situations

Plus de 45 000 entreprises privées employant 1 836 802 salariés ont été consultées pour cette étude, qui expose donc des résultats significatifs, bien que limités au secteur privé.
Si la tendance générale qui s’y dessine est l’augmentation de la durée moyenne des absences, il convient de remarquer la très grande diversité des situations. En effet, le nombre et la durée des absences varient avec le sexe et la tranche d’âge des salariés, leur secteur d’activité ou encore le secteur géographique.

Vieillissement de la population active

Le report de l’âge légal de départ à la retraite s’est accompagné d’un vieillissement de la population active : autrement dit, davantage de seniors au travail. Or, l’étude montre que ceux-ci sont arrêtés moins souvent que les plus jeunes, mais pour des durées plus longues, ce qui entraîne une hausse de la durée moyenne des arrêts. Les seniors font en effet face à des pathologies plus lourdes. Un phénomène naturel, mais à prendre en compte pour interpréter les résultats.

Les troubles musculo-squelettiques en première ligne

Le taux d’absentéisme des femmes est plus élevé que celui des hommes. La raison en est qu’elles sont plus nombreuses à occuper des postes connus pour générer des problèmes de santé (notamment des troubles musculo-squelettiques). Dans les secteurs de la santé, ou du commerce, elles sont davantage exposées aux postures pathogènes.
Par ailleurs, elles demeurent majoritairement sujettes à la « double journée », prenant en main les charges domestiques après leur journée de travail. Une situation qui complique leur rétablissement. Pour ces cas de figure, les démarches « santé et qualité de vie au travail » dans l’entreprise sont nécessaires. Les négociations permettent d’identifier les risques et de limiter l’exposition des salariés.

Comme l’explique Philippe Louis, « il faut faire le diagnostic et regarder exactement d’où viennent les écarts » car, en effet, « il y a des rapports dans lesquels on observe que, dans certaines entreprises, les arrêts sont liés aux conditions de travail ». Un fait, d’autant plus important à souligner que, le 5 septembre 2018, le Premier ministre a commandé un rapport sur l’indemnisation des arrêts maladie, à Jean-Luc Bérard, DRH du groupe Safran, et Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes. Le thème pourrait donc trouver sa place dans la négociation sur la santé au travail, qui doit se conclure à la fin du 1er trimestre 2019.

Crédit photographique : CC0 – Public domain license / Libreshot

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