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Retraites : « L’âge de référence doit rester 62 ans », Pascale Coton, vice-présidente

Retraite

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Glossaire

L’âge du taux plein automatique : 67 ans

Au-delà de l’âge légal, notre régime de retraite comporte une deuxième borne d’âge: l’âge du taux plein automatique. Il a été fixé à 67 ans pour la génération née à partir de 1955. En effet, pour toucher une retraite à taux plein vous devez en plus d’avoir atteint l’âge légal de 62, validé ou cotisé un nombre suffisants de trimestres. Si vous décidez de partir sans avoir validé tous vos trimestres, vous subirez une pénalité de minoration de 5 % par an : c’est ce qu’on appelle une décote. En revanche, si vous avez plus de 62 ans et que vous avez cotisé suffisamment de trimestres, vous bénéficiez d’une surcote.

La décote ne s’annule qu’à 67 ans, l’âge de la retraite à taux plein automatique. Ainsi, à 67 ans, vous pouvez partir à la retraite sans décote. Le départ reste possible même si vous n’avez pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires. Dans ce cas, votre pension sera calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés.

L’âge de la retraite à 70 ans

Enfin, si vous avez 70 ans ou plus, votre employeur peut d’office vous mettre à la retraite contre votre gré. Il doit vous adresser le préavis légal, comme dans le cas d’un licenciement. L’indemnité de mise à la retraite est alors égale à l’indemnité versée en cas de licenciement.

Les âges de départ avant 62 ans

Même si les dispositifs de retraites anticipés ont quasiment disparus, il existe encore des possibilités de partir avant l’âge légal de 62 ans. Vous pouvez bénéficier d’un « départ anticipé » à la retraite sous certaines conditions :

  • vous êtes reconnu travailleur handicapé. Vous pouvez partir en retraite anticipée dès 55 ans,
  • vous avez commencé à travailler avant 20 ans. Vous avez droit à la retraite anticipée dans le cadre d’une carrière longue à partir de 57 ans,
  • votre travail est pénible. Vous avez cumulé des points « pénibilité » sur votre compte professionnel de prévention (C2P) que vous pouvez convertir en trimestre pour la retraite anticipée pour cause de pénibilité.

Vers un âge pivot ?

Le système de retraites français repose sur la solidarité intergénérationnelle et la solidarité entre tous les cotisants. La CFTC souhaite le maintien des bornes d’âge afin de préserver le principe de répartition et l’équilibre financier général. L’effort de cotisation et l’âge de liquidation doivent donc rester les principaux déterminants du montant de la pension. Quid de l’âge pivot ? Cette borne est une hypothèse étudiée dans le cadre de la réforme actuelle par le Conseil d’Orientation des Retraites (COR).

Cela voudrait dire que si vous partez après cette borne d’âge, votre pension pourrait être majorée. Parce que la CFTC privilégie toutes les options susceptibles de réduire les risques de précarité en matière de pension, elle accueille plutôt favorablement cette hypothèse de travail. en effet, les personnes en mesure de poursuivre leur activité pourraient ainsi maximiser leur pension. La solidarité du nouveau régime doit quoi qu’il en soit être maintenu en permettant notamment aux personnes en emploi pénible ou en carrières longues de partir à 62 ans voir à 60 ans avec la meilleure pension possible.

L’idée est aussi de laisser aux salariés une liberté de choix plutôt que d’imposer une règle automatique. une idée qui n’est pas sans rappeler le concept de « retraite à la carte » cher à la CFTC. Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye l’a d’ailleurs rappelé, il s’agit surtout de « donner de la souplesse aux Français pour choisir la date de leur départ ». Autrement dit, des possibilités de travailler plus longtemps ou pas. Et ce, sans avoir à toucher à l’âge légal de départ à la retraite.

Zoom sur le cumul emploi-retraite

Faut-il assouplir le dispositif de cumul emploi-retraite ? extrait du journal de 20H de France du 25 mars 2018.

Pour la CFTC, il est légitime que ceux qui continuent à travailler continuent à obtenir de nouveaux droits. Cette préconisation va donc dans le bon sens. Toutefois, l’acquisition de ces droits ne devrait pas être nécessaire si les niveaux de retraites étaient plus élevés. Par ailleurs, le cumul emploi-retraite ne doit pas se faire aux dépens de l’arrivée des plus jeunes sur le marché du travail, ni même aux dépens des retraités eux-mêmes (santé, temps libre) comme l’explique Pascale Coton.

Crédit photographique : Nuno Lopes
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