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La CFTC pour une agriculture vertueuse

25 janvier 2017 | Social

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Aux Etats généraux de l’alimentation, la CFTC a proposé d’intégrer aux labels agricoles un socle commun de critères issus de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ces critères sont à la fois économiques, sociaux et environnementaux. L’objectif ? Promouvoir une agriculture vertueuse.

Crédit photographique : Kelly Sikkema

La proposition phare CFTC : un socle commun multicritères pour tous les labels agricoles

[MàJ le 25 janvier 2018 : suivre en direct les conclusions des 14 ateliers sur le site de l’Assemblée nationale]

Aux Etats généraux de l’alimentation, la CFTC a proposé d’intégrer aux labels agricoles un socle commun de critères issus de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ces critères sont à la fois économiques, sociaux et environnementaux. L’objectif ? Promouvoir une agriculture vertueuse.

La fédération Agriculture de la CFTC propose que l’ensemble des labels agricoles existants, tels que « AB », « Label rouge » ou « AOC », respectent un socle commun de critères issus de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ce terme désigne l’intégration des préoccupations environnementales, sociales et économiques dans les activités des entreprises.

Cette proposition CFTC a été formulée dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation, qui ont réuni, depuis fin août et jusqu’au 29 novembre 2017, tous les acteurs de la filière agroalimentaire. Emmanuel Macron en a rappelé les objectifs le 11 octobre, à Rungis : « Le premier, permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix payé, de permettre à tous dans la chaîne de valeur de vivre dignement ; et le second, de permettre à chacune et chacun d’avoir accès à une alimentation saine, durable, sûre. »

Un socle commun global pour des labels abordables

Pierre Jardon, délégué national de la fédération CFTC Agriculture, a fait le constat que les labels existants ne prennent en compte qu’une seule dimension de l’activité agricole : respect de l’environnement, conditions d’élevage, provenance du produit… Et que la dimension sociale en est presque totalement absente.
Si bien qu’un producteur peut, par exemple, être labellisé « bio » et faire travailler ses salariés dans des conditions déplorables. Très peu de labels, en effet, prennent en compte les conditions de travail, le dialogue social ou les rémunérations.

Le socle commun RSE proposé par la CFTC, lui, serait global. Mais ce n’est pas tout. Pierre Jardon souhaite aussi que les produits labellisés ne soient pas réservés, à l’instar des produits « bio », aux consommateurs les plus fortunés. C’est pourquoi il propose qu’ils soient soutenus par des avantages fiscaux, comme par exemple une TVA réduite.

Une expérimentation par la Plateforme RSE ?

La Plateforme RSE a fait cet été un appel à candidature auprès des PME pour l’expérimentation de labels RSE, par secteur d’activité, donc notamment dans l’agriculture. Initiative soutenue par la confédération CFTC. Cette plateforme, attachée au Premier Ministre, produit des avis et recommandations concernant la « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE). Y participent, notamment, les partenaires sociaux, dont la CFTC, représentée par Geoffroy de Vienne.

La CFTC Agriculture voit cette expérimentation comme un apport pour déterminer les critères d’une labellisation RSE. L’atelier n° 14 des états généraux a déjà entamé une réflexion. Il propose de la prolonger au sein d’un groupe de travail pérenne qui reste à créer (voir page 11 de la synthèse des travaux). C’est en tout cas ce qu’a demandé la CFTC au ministère de l’Agriculture (voir vidéo ci-dessous).

La CFTC demande qu’on investisse dans le capital humain

Outre le label « agriculture responsable », la CFTC, présente dans tous les ateliers, demande aussi que les agriculteurs soient accompagnés dans les évolutions, en cours et à venir, que sont les transitions écologique et numérique et le développement des circuits courts. Elle réclame à cette fin des études qui mesurent les impacts de ces changements sur l’emploi, les compétences, les conditions de travail, l’environnement et la santé.
Cela afin d’investir en conséquence dans le capital humain : l’enseignement agricole, la formation professionnelle et l’amélioration des conditions de travail.

Les responsables des quatorze ateliers ont rendez-vous le jeudi 25 janvier entre 9 et 18 heures, devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Ils se livreront à une restitution orale des conclusions de leurs travaux, diffusée en direct sur le web.

Laurent Barberon

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Crédit photographique : Kelly Sikkema
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