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« Le syndicalisme pour trouver l’appui nécessaire », Sara

18 juillet 2022 | Visages du syndicalisme

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Indignée par certaines conditions de travail au sein de La Vie Claire, Sara Ourki, étudiante, s’engage dans le syndicalisme et parvient à ouvrir une section syndicale CFTC. Mieux : en moins d’un an, elle prépare… et remporte les élections professionnelles !

Se tourner vers le syndicalisme pour trouver l'appui nécessaire, Sara

Rencontre avec Sara Ourki, jeune DS de talent

Tout commence quand Sara Ourki décide de prendre un job pour financer ses études à l’École supérieure des travaux publics. Elle intègre alors La Vie Claire, une entreprise de distribution de produits bio, et travaille 20 heures par semaine dans une boutique de l’Essonne.

Très vite, les conditions de travail et le malaise récurrent qu’elle constate chez ses collègues l’interpellent. Elle en parle auprès de sa hiérarchie directe, essaye de prévenir la direction… sans résultat.

Sara se tourne vers le syndicalisme afin de se sentir épaulée, de trouver l’appui nécessaire pour faire entendre la voix des salariés.

Je ne voulais pas d’un syndicat qui soit toujours dans la confrontation ou le conflit ; je voulais un syndicat constructif, je voulais avancer en concertation… La CFTC correspondait à cette philosophie, et elle s’est montrée très réactive.

La CFTC Commerce, Services, Force de Vente (CSFV) m’a nommée RSS (représentante de section syndicale) en février 2021. »

Mobiliser un personnel dispersé

Dès lors, tout va très vite. La CFTC envoie une lettre à la direction des ressources humaines de La Vie Claire pour annoncer la nomination de Sara. Elle a alors 24 ans. « La nouvelle a été mal accueillie, se souvient-elle. Pendant un an, je n’avais pas de retour à mes courriers, mes demandes restaient sans réponse… Alors, j’ai commencé à écrire des lettres ouvertes et à visiter les magasins pour assister les salariés. »

Un travail laborieux : chaque magasin est géré par un responsable. Ces petites structures de 5 à 10 personnes ne se sentent pas forcément intégrées à un groupe bien plus grand, de près de 1 300 temps pleins. « Le personnel était frileux, n’osait pas s’exprimer par crainte de répercussions sur leurs relations de travail au quotidien », explique Sara Ourki.

Pourtant, les demandes étaient concrètes, comme réclamer des chaises pour s’asseoir pendant les heures de travail, avoir du chauffage en hiver, obtenir des augmentations individuelles plus justes.

J’ai voulu dénoncer le taux inquiétant de turn-over, les salaires très bas par rapport à la concurrence, le management de proximité très pyramidal et autoritaire, les sanctions arbitraires, le favoritisme. 

Le tournant électoral

Mais les élections professionnelles de 2022 marquent un tournant – la CFTC sort gagnante au premier tour –, comme l’arrivée d’une nouvelle DG. « Depuis, les rapports ont vraiment changé, ça se passe bien. On est écoutés par la direction. Il reste beaucoup à faire, mais on avance », constate Sara. Un travail de fourmi, qui a porté ses fruits. « Tout ça, c’est grâce à la CFTC qui a été à mes côtés, m’a conseillée et soutenue quand il le fallait ! »

Aujourd’hui, Sara est diplômée et vient d’être recrutée par un cabinet d’audit. Pour autant, la déléguée syndicale a à cœur de former l’équipe qui prendra sa relève à La Vie Claire. « C’est bien parti, confie-t-elle. Il y a des personnes très motivées. »

Dominique Millérioux

La CFTC à La Vie Claire :

70 % des voix au 1er tour
5 élus titulaires et 5 suppléants.

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