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Politique familiale : comment repenser le congé parental?

17 janvier 2024 | Social

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Ce mardi 16 janvier, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué la création prochaine d’un congé de naissance, « mieux rémunéré et plus court que le congé parental actuel », dans l’optique de redynamiser la natalité et la démographie française. Si une réinvention ambitieuse de la politique familiale semble effectivement nécessaire à la CFTC, notre organisation appelle à la mise en œuvre d’un congé parental plus long, plus protecteur et plus modulable, que celui que le gouvernement semble vouloir instaurer.

Lors de sa conférence de presse du mardi 16 janvier, le président de la République Emmanuel Macron a notamment évoqué la nécessité de relancer la natalité française, confrontée à une baisse tendancielle depuis plusieurs années. Pour y remédier, il a ainsi annoncé la création d’un « nouveau congé de naissance », appelé à se substituer à l’actuel congé parental. Ce dispositif facultatif permet aujourd’hui aux parents salariés d’interrompre ou de réduire leur activité professionnelle à l’occasion d’une naissance au sein de leur foyer, tout en bénéficiant du versement d’une allocation, la PreParE. La durée de versement de cette prestation peut actuellement, sous conditions, être portée jusqu’à trois ans, dans la mesure où le congé parental est partagé entre les deux parents. Le chef de l’Etat souhaiterait que cette prestation soit mieux rémunérée (aucun montant n’a cependant encore été dévoilé), mais versée sur un temps plus court (seulement six mois),  afin de « permettre aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois, s’ils le souhaitent ».

Si la CFTC est favorable à une réinvention du congé parental, elle milite pour qu’il soit plutôt porté à un an, tout en étant rémunéré à 80% du salaire du bénéficiaire de cette prestation. Ces modalités proposées par notre organisation visent notamment à encourager les deux parents à solliciter cette prestation: la faible rémunération de l’actuel actuel congé parental (428,71 € pour un congé à temps plein), n’est en effet pas incitative pour le parent le mieux payé (en général, le père), qui ne le demande pratiquement jamais. Par ailleurs, la CFTC préconise la refonte d’un congé parental plus modulable et adaptable, en laissant la liberté aux parents de prendre en plusieurs périodes ce congé spécifique, jusqu’aux 16 ans de l’enfant. Pour notre organisation, une éventuelle réforme du congé parental devra, en outre, nécessairement se voir accompagnée d’une augmentation substantielle des moyens et du nombre de places alloués aux divers modes d’accueil de la petite enfance. La création de milliers de places supplémentaires en crèches devrait notamment participer à favoriser le désir de parentalité de milliers de foyers, désir actuellement fragilisé par le manque de solution d’accueil pour les jeunes enfants.

Reçue avec les autres partenaires sociaux fin octobre par la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, la vice-présidente de la CFTC Pascale Coton était revenue plus en détail sur les propositions de la CFTC relatives à la réforme de cette prestation, sur le plateau de BFM TV:

 

 

 

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