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Aidants familiaux : quelles aides, pour qui ?

24 juin 2019 | Social

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Sans véritable statut juridique, les aidants familiaux pataugent dans la nébuleuse de dispositifs de soutien financiers ou autres. La CFTC fait le point sur les aides auxquelles ces proches dévoués peuvent prétendre dans le cadre du maintien à domicile.

Les compensations financières

L’aidant familial, qui accompagne une personne âgée dépendante ou en situation de handicap dans les actes de la vie quotidienne, peut bénéficier de certaines prestations sociales :

  • l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), est destinée à couvrir en partie les dépenses liées à la perte d’autonomie des personnes âgées d’au moins 60 ans.
  • La PCH (prestation de compensation du handicap) vise, elle, à couvrir les dépenses des adultes vivant avec une maladie chronique jusqu’à 60 ans : elle permet de financer, au moins partiellement, les aides humaines et techniques dont a besoin la personne en situation de handicap, ainsi que l’adaptation du logement.
  • L’AAH (allocation adulte handicapé) (pour les moins de 60 ans) est d’abord destinée à subvenir aux besoins élémentaires d’une personne en situation de handicap (logement, alimentation). Enfin, certaines caisses de retraite et conseils départementaux prévoient une aide en cas de maintien à domicile d’une personne âgée.

Le proche aidant d’une personne en perte d’autonomie est parfois obligé de diminuer ou d’interrompre son activité professionnelle. L’aidant peut alors devenir salarié de l’aidé si ce dernier bénéficie de l’APA – et qu’il n’est pas son conjoint, concubin ou pacsé avec l’aidé. Il en est de même avec la PCH. Si la personne aidée ne bénéficie pas des allocations ci-dessus, mais qu’elle possède des ressources suffisantes, elle peut employer un proche aidant en tant qu’aide à domicile. Le proche aidé devient alors particulier employeur et le proche aidant un salarié, rémunéré via le Cesu (Chèque emploi service universel) ou un contrat de travail classique.

Les droits du salarié

Le proche aidant salarié peut aussi prétendre à certains aménagements : depuis novembre 2016, le congé du proche aidant permet au salarié de disposer d’un congé sans solde de trois mois, renouvelable une fois. Le salarié peut aussi faire appel, depuis février 2018, à la solidarité au sein de son entreprise grâce au don de jours de congé et de RTT. Enfin, le proche peut invoquer le droit au répit, qui permet de financer, dans la limite de 500 euros par an, un séjour de vacances adaptées, un lieu d’accueil temporaire de jour ou une garde itinérante de nuit.

Soutien pratique et psychologique

Parce que l’aidant peut aussi avoir besoin d’aide, des associations lui proposent un soutien et un partage d’expérience dans le cadre de Cafés des aidants (Association française des aidants) de Cafés mémoire (France Alzheimer) ou de Cafés des proches (Ligue contre le cancer).

La Compagnie des aidants, elle, propose (contre une adhésion à 24 euros par an) l’échange de services via une plateforme d’entraide et un annuaire de bénévoles.

Enfin, l’aidant peut trouver du soutien sur les réseaux sociaux : voir le compte @Cieaidants sur Twitter et les groupes de discussion Facebook sur les soins palliatifs, la maladie d’Alzheimer, etc.

Crédit photographique : StockSnap / Pixabay
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