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« Agir pour changer la vision des employeurs », Isabella

6 août 2021 | Visages du syndicalisme

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Isabella a 27 ans. Conseillère clientèle chez Bluelink International (67) elle est aussi Adhérente à la CFTC et secrétaire du CSE.

Avec Isabella Garcia Dominguez, tout semble simple. Rassurante, efficace et dynamique, elle rappelle à l’envi son credo : « Un salarié doit être bien dans son travail, satisfait de ce qu’il fait. Et ses droits doivent être garantis. »

Sa méthode : le dialogue, toujours le dialogue. Elle n’est pas à la CFTC par hasard ! Ce qui lui plaît, « c’est qu’avant d’employer la méthode forte, on discute ».

Dans son entreprise, Bluelink International ‒ spécialisée dans la gestion d’accueils téléphoniques, fidélisation et gestion de relation client ‒, elle note que la population est très jeune, pas très informée et pas très intéressée par le syndicalisme. « Certains salariés oublient que, sans les syndicats, nous aurions beaucoup moins de droits. Ils ne comprennent pas qu’il faut se battre pour les préserver. »

En ce moment, Isabella planche sur un accord télétravail qui doit remplacer le protocole d’urgence de son entreprise, qui prend fin le 31 décembre. Elle se démène aussi pour obtenir des garanties sur l’avenir : « Notre activité est extrêmement liée à celle d’Air France. C’est pourquoi nous nous inquiétons de la stratégie de recrutement de nouveaux clients. Diversifier nos sources de revenus est une urgence. »

Si Isabella reste optimiste, elle jette un œil inquiet sur les jours sombres que nous vivons à cause du Covid : « Ma crainte principale est de ne pas réussir à retrouver une vie normale. On est en train de nous couper de nos liens sociaux. La communication avec les autres est bridée. » Pour autant, elle garde espoir. Et après ? « Ce sera probablement quitte ou double. Soit cette crise bouscule la société, soit… je suis consciente qu’il est difficile de tout changer sur une génération et que le naturel revient au galop ! » À titre individuel, Isabella pense qu’« il faut agir pour changer la vision des employeurs. Parce que le modèle du capitalisme commence à être obsolète. » Encore une fois, « par le dialogue » : « Chez nous par exemple, jusqu’à présent, face aux 40 % d’absentéisme, l’employeur n’a que deux réponses : le bâton ou la carotte. Mais notre nouvelle direction semble plus ouverte à la discussion. »

Ces difficultés à se faire entendre, Isabella a pu les partager à l’occasion du rassemblement des jeunes CFTC, à Lyon, en octobre dernier. « Ce type d’évènement me permet de me rendre compte que je ne suis pas à côté de la plaque, cela m’a rassurée dans mon mandat. » Et puis « j’ai rencontré de belles personnes. » Grâce à la CFTC.

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