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“2020 va être difficile, mais on va aborder la suite avec détermination”, Philippe, salarié du Crédit mutuel et militant CFTC

6 mai 2020 | Social

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Covid-19. Salarié de la caisse fédérale du Crédit Mutuel à Strasbourg, Philippe est en charge, à la direction commerciale, des OBNL (organismes à but non lucratif). Empathique et à l’écoute de ses collègues, il souligne les efforts de sa direction pour prendre soin de ses salariés.

Conformément aux demandes gouvernementales, les banques maintiennent leur activité pendant le confinement. Comment travaillez-vous depuis le début de la crise du Covid-19 ?

Nous travaillons toujours, mais plus dans les mêmes conditions. J’avais l’habitude de recevoir les gens dans mon bureau à Wacken (quartier de Strasbourg) ou de me déplacer dans la France entière lorsque le dossier l’exigeait. Désormais, tout se passe en télétravail. Nous sommes 90% des effectifs à être à la maison, soit pour la garde d’enfants, soit pour travailler. Les nouvelles technologies sont exceptionnelles et nous permettent de maintenir notre activité. Mais j’y vois aussi beaucoup de limites. Le télétravail, quand il n’est pas choisi mais imposé par les circonstances de confinement, outre nous priver de relations interpersonnelles directes, ne fluidifie pas la transmission des informations. Et il faut penser à ceux qui sont confinés ensemble et qui doivent télétravailler dans la même pièce, ou gérer l’école à la maison en plus de leur mission professionnelle.

Vous avez eu des remontées du terrain de cette nature ?

Oui, à travers mes mandats syndicaux, qui m’occupent un certain nombre d’heures dans la journée. Je suis président du syndicat CFTC du personnel du Crédit Mutuel, DS central et secrétaire du CSE. Effectivement, certaines personnes vivent mal le confinement et souhaitent revenir dans les bureaux. D’autres ont peur d’être jugées pour leur travail, qu’elles trouvent plus compliqué à réaliser dans ces circonstances. D’autres se sentent inutiles. En tant qu’élu syndical, je m’efforce de les rassurer, de les informer. Et je passe aussi pas mal de temps à échanger avec ma direction, qui veille à ce que cette période se passe bien.

De quelle façon ?

J’ai la chance d’avoir une direction qui met l’humain et la santé de ses salariés à la première place. Elle a fait en sorte de réduire à la portion congrue le nombre de salariés dans les agences ou sur le terrain. Elle envoie en ce moment un questionnaire à son personnel pour connaître les difficultés rencontrées, pour pouvoir proposer une aide et des solutions. Elle a mis en place une hotline où des psychologues sont à l’écoute, en cas de difficultés à gérer pendant cette crise. Et en vue du déconfinement, afin d’assurer le plus de sécurité sanitaire à ses employés, elle a commandé près de deux millions de masques et prévoit de prendre en charge le coût des tests viraux.

Ressentez-vous une inquiétude d’ordre économique pour votre entreprise ?

Nous avons la chance au Crédit Mutuel de ne pas être coté en bourse, contrairement à certains de nos confrères qui doivent subir le yoyo des marchés. Evidemment, 2020 va être difficile, mais on va aborder la suite avec détermination. Et puis le Crédit Mutuel va essayer de soutenir les entreprises : la banque a décidé de reporter sans frais les prêts professionnels en septembre. Nicolas Théry, notre président, a annoncé ce matin (22/04) que les assurances de la banque prendront en charge la perte d’exploitation pour les mois de mars et d’avril de nos entreprises clientes. Une première en France, sachant que les contrats d’assurance excluent cette possibilité. Nous allons tous nous efforcer d’être bienveillants.

Crédit photographique : François GOGLINS

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