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Le médicament, ça vous branche ?

17 décembre 2025 | Social

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Pierre Bailly est à la fois employé du secteur pharmaceutique (chez Sanofi), partenaire social dans la branche LEEM (les métiers du Médicament) et administrateur de l’OPCO 2i (inter-industrie). Fort de cette triple casquette, il fait sans relâche la promotion des métiers de son secteur, qui recrute. C’était notamment le cas au Salon « Mondial des Métiers » de Lyon, la semaine passée.

Du 11 au 14 décembre dernier, à Lyon se tenait le Salon international des Métiers. Vous y étiez présent, mais à quel titre ?

Pierre Bailly : Le Salon International des Métiers est une sorte d’immense salon de l’étudiant où chacun vient faire la promotion de sa filière – de sa branche- pour séduire les talents de demain, créer des vocations. C’est un salon d’ampleur régionale, or la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) est la première région industrielle de France, avec près de 500 000 emplois. Au cœur de ce maillage industriel, on trouve notamment la filière du Médicament, qui emploie à elle seule 20 000 personnes en AURA et est le berceau de certains fleurons comme Sanofi. Pour ma part, je suis à la fois salarié du secteur pharmaceutique, partenaire social comme représentant CFTC dans la branche, et administrateur de l’OPCO 2i (organisme de formation dédié à l’industrie). C’est avec ces trois rôles que je suis venu au salon, pour faire la promotion des métiers du médicament.

Pourquoi cette promotion ? Est-ce que le secteur peine à recruter ?

Pierre Bailly : Vous savez, environ 80 % des jeunes qui viennent sur ce salon ne savent pas ce qu’ils veulent faire demain. Ce n’est pas parce qu’ils sont démotivés ou fainéants. Non, c’est souvent parce qu’ils ne connaissent pas nos métiers ou, pire, parce qu’ils ont des idées reçues à leur sujet.

Pour la plupart de ces jeunes, les métiers du médicament se résument notamment aux pharmaciens, et ça s’arrête là. Ils pensent peut-être qu’ils ne sont pas assez diplômés pour y accéder…D’autres peuvent avoir des préjugés sur l’industrie du médicament et être sensibles au discours manichéen sur les « big pharma ». Il faut donc rassurer, casser les caricatures, rappeler que tous les métiers peuvent être représentés, avec tous les niveaux d’étude, et que nos métiers sont passionnants. Et puis, il faut aussi donner envie ! Oui, il y a un avenir pour ces jeunes dans la branche ! Je le dis à ceux que je rencontre : le matin, je sais pourquoi je me lève, et je suis content de me lever: j’aime mon métier!

Et vous le faites savoir ?

Pierre Bailly : Oui, je prêche la bonne parole, si j’ose dire. Et je crois que notre vision à 360° et notre état d’esprit constructif nous rendent crédibles. Pendant le salon, j’ai participé récemment à trois tables rondes à la demande de l’OPCO pour parler d’Industrie et Ingénierie, des techniciens pharmaceutiques ou encore de l’industrie en Rhône-Alpes.

On parle beaucoup de la nécessité de « réindustrialiser le pays ». Comment la CFTC peut-elle œuvrer en ce sens ? Comment agissez- vous à votre échelle ?

Pierre Bailly : Ce qui rendra sa grandeur à notre industrie, ce sont ses travailleurs. Premièrement, l’OPCO 2i travaille beaucoup avec la branche, pour s’assurer que l’offre de formation suive les besoins présents et à venir de la filière. En agissant dans les deux instances, on peut fluidifier la mise en adéquation de l’offre et des besoins. Par ailleurs, pour que les ingénieurs et les ouvriers qualifiés de demain choisissent les entreprises du médicament, il faut que la branche reste séduisante. Le dialogue constructif que mène la CFTC avec les autres partenaires sociaux permet chaque année de signer des accords de branche. Ces accords permettent aux salariés du secteur d’avoir une convention collective attractive à bien des égards.

L’an dernier, nous avons encore signé des accords sur le maintien en emploi des séniors, sur le développement durable ou encore pour les salariés aidants. Je note aussi que le secteur est largement féminisé, avec plus 60% de femmes dans les effectifs. Grace à la loi et la vigilance des syndicats, l’égalité salariale est totalement respectée dans la branche. C’est dans l’esprit réformiste qui anime la CFTC que nous avons obtenu ces acquis de branche, qui rendent nos métiers plus attractifs.

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