Suivez-nous

#ElectionsPro : la CFTC a pris du galon à Sciences Po

10 avril 2017 |

  • Partage

47,63 % des voix aux élections professionnelles. C’est avec cet impressionnant score que la CFTC clôture l’année 2016 à la Fondation nationale des sciences politiques. Alain Artigues et Ali-Fayçal Zerouati, à la tête de la section CFTC de la prestigieuse institution, reviennent sur les raisons d’une telle audience électorale.

47,63 % : retour sur les raisons d'un succès électoral

47,63 % des voix aux élections professionnelles. C’est avec cet impressionnant score que la CFTC clôture l’année 2016 à la Fondation nationale des sciences politiques. Alain Artigues et Ali-Fayçal Zerouati, à la tête de la section CFTC de la prestigieuse institution, reviennent sur les raisons d’une telle audience électorale.

(sur la photo : Alain Artigues et Ali-Fayçal Zerouati, par Bernard Gouédard).

La Fondation nationale des sciences politiques – communément appelée Sciences Po – rassemble aujourd’hui quelque 1 300 salariés.« Quand on parle de Sciences Po, tout le monde pense au « Collège » situé rue Saint-Guillaume, à Paris, relate Ali-Fayçal Zerouati, délégué syndical CFTC. En réalité, ce sont 16 adresses, disséminées dans la capitale et en province. » 7 campus (Dijon, Le Havre, Menton, Nancy, Paris, Poitiers et Reims), 7 écoles de second cycle (droit, journalisme, affaires publiques…) : Sciences Po multiplie ses antennes, étend son réseau.

La CFTC solidement implantée

En 1999, la section CFTC voit le jour, grâce à l’énergie de Raymonde Scarfato. Celle-ci parvient en quelques mois à convaincre Alain Artigues d’y adhérer. « L’humain, voilà ce qui m’a poussé à rejoindre la CFTC que je connaissais peu, pour ne pas dire pas. Je savais surtout que je voulais éviter les extrêmes. Et j’ai trouvé l’équipe autour de Raymonde formidable ! En 2006, j’ai pris mon premier mandat de DS, confie-t-il. Quand nous avons atteint plus de 1 000 salariés, j’ai vu que ce n’était plus possible de fonctionner ainsi : il nous fallait un 2nd délégué syndical. J’ai donc « recruté » Ali ! »

Il faut dire qu’entre-temps, la CFTC n’a cessé de rallier des voix, jusqu’à devenir majoritaire en 2009 avec 29 % des suffrages aux élections professionnelles, puis 38 % en 2013 et, enfin, 47,63 % en décembre 2016 ! Soit 6 élus sur 11 au comité d’entreprise : 3 au collège « employés » et 3 aussi chez les cadres et assimilés. « Même si nous étions déjà majoritaires en termes de voix auparavant, nous ne disposions que de 5 élus sur 12. Aujourd’hui, la direction a décidé de restreindre le nombre de sièges et, comme les suffrages CFTC ont augmenté, nous comptons le plus grand nombre d’élus », expliquent les DS. Idem au CHSCT, avec 6 élus sur 8.

Faire connaître leurs droits aux salariés

« Avec 35 ans de maison, 33 de syndicalisme et 30 au CE, j’ai participé à de nombreuses réorganisations », raconte Alain. Ayant débuté à la bibliothèque, il a évolué sur plusieurs postes, dans différentes directions, avant d’intégrer les services généraux. « Les salariés de Sciences Po bénéficient, de par leur accord d’entreprise, de droits intéressants quant aux congés payés, à la reconnaissance de l’ancienneté, du mérite », explique Alain. 

Ali-Fayçal, référent environnement de travail et campus à la direction des services informatiques, est amené à se déplacer régulièrement sur les sites. « Nous « arpentons » l’ensemble des bâtiments occupés par Sciences Po au titre du CHSCT pour nous assurer des bonnes conditions de travail, mais pas seulement, continue le délégué. Sciences Po vient d’acquérir 14 000 m2 dans le VIIe arrondissement, par exemple. Nous suivons le projet, de l’avancée des travaux au remboursement des prêts, en passant par la relocalisation de certains services, pour que ces opérations ne soient pas effectuées au détriment des salariés, de leur qualité de vie et des embauches. »

Les lignes de force de la CFTC

Si la proximité avec le terrain est une force de la section CFTC, celle-ci a d’autres atouts en main. Notamment sa représentation, aussi forte chez les cadres que chez les employés, et ce, dans l’ensemble des directions. « Nous allons à la rencontre des salariés de chaque service, pour leur expliquer les missions des représentants du personnel. Ce qui permet aussi de nous renouveler, nous ne sommes pas des « cumulards » !, plaisante Ali-Fayçal. Une liste paritaire de 40 candidats a ainsi pu être présentée aux dernières élections. »
Autre atout de poids : la présence de 3 élus CFTC au conseil d’administration de Sciences Po, depuis le printemps 2016. L’accès à l’information – loin d’être toujours évident dans les IRP – s’en trouve grandement facilité.

Dernière clé pour la réussite, la communication ! Que ce soit par le biais classique du tract ou par la mise à jour du site du CE, les DS relaient auprès des salariés toutes les infos collectées. Un rôle de vigie auquel le personnel est très attaché. Pour les élus CFTC, la confiance se gagne au quotidien.

 

Maud Vaillant

« Sciences Po », un statut particulier

La Fondation nationale des sciences politiques et l’Institut d’études politiques (l’ex-École libre des sciences politiques créée en 1872) forment ce que l’on appelle « Sciences Po », institution partiellement nationalisée, mais toujours autonome. La section CFTC en son sein est rattachée au Snepl, le Syndicat national de l’enseignement privé laïque.

Actualités, ressources, ne manquez rien abonnez-vous à notre newsletter

Actualités, ressources, ne manquez rien…

Abonnez-vous à la newsletter !