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Des lectures pour l’été, une sélection CFTC

8 août 2017 |

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Le magazine La vie à défendre, adressé aux adhérents de la CFTC, propose à chaque parution une courte recension d’ouvrages ayant retenu l’attention de la rédaction. C’est l’été, et nous vous en proposons aujourd’hui une petite sélection, pour vos vacances, vos trajets, soirées ou week-ends !

Une sélection pour vos vacances, soirées, trajets ou week-ends !

Le magazine La vie à défendre, adressé aux adhérents de la CFTC, propose à chaque parution une courte recension d’ouvrages ayant retenu l’attention de la rédaction. C’est l’été, et nous vous en proposons aujourd’hui une petite sélection, pour vos vacances, vos trajets, soirées ou week-ends !

 

Police, Hugo Boris (prix du roman d’entreprise et du travail 2017)

Chaque année, le prix du roman d’entreprise et du travail est décerné au ministère du Travail à « un auteur pour la lucidité de son regard sur le monde du travail et les qualités littéraires de son ouvrage. » En 2017, la CFTC, via son président, Philippe Louis, a présenté le livre Police d’Hugo Boris, dans lequel trois policiers accompagnent un sans-papiers à l’aéroport où il sera expulsé. « Durant ce voyage, les personnages s’y dévoilent et nous apprennent beaucoup sur eux-mêmes et leurs désillusions, mais aussi et surtout sur les liens qui les unissent, professionnels mais aussi personnels, constate Philippe Louis. Nous comprenons que ces trois policiers sont avant tout des personnes et qu’il leur est difficile de laisser leur sensibilité et leur cœur parler. Le clandestin est silencieux, mais sa détresse est telle que les policiers se laissent entraîner dans le doute. Et si, en fait de frontière, c’était vers l’enfer qu’ils le conduisaient ? Dès lors, les silences et les regards remplacent les banalités échangées. L’humain prend le dessus en bousculant les règlements et le dialogue s’installe entre eux, au moins pour un temps. Ce livre est d’actualité à l’heure où chacun a ses idées sur la police. L’auteur a le mérite de souligner que tout n’est jamais tout blanc ou tout noir. » (rédacteur : Caroline Pépin).

Police, Hugo Boris, Éditions Grasset, 2016, 17,50 €.

 

Avec vue sous la mer, Slimane Kader (prix du roman d’entreprise et du travail 2016)

En 2016, Philippe Louis, déjà membre du jury, avait soutenu la comédie noire qui a été primée : Avec vue sous la mer, de Slimane Kader. Son auteur a fait le choix de s’embarquer sur un bateau de croisière, en mer des Caraïbes… mais pour y travailler ! C’est pour le récit de son épopée « à fond de cale » – dans les deux sens du terme – qu’il s’est vu distinguer par la ministre du Travail le 9 mars. Une dénonciation sans concession d’une forme d’esclavagisme moderne, soutenue par une verve atypique – à mi-chemin entre le « franglais » et l’argot de banlieue. Car les dessous de « La croisière s’amuse » sont loin de se révéler folichons… Mais, comme explique l’auteur lui-même, rien d’étonnant à cela, « ça fait un énorme plan thune ! Énorme ! Voilà pourquoi on vit comme des rats. C’est pas par mépris. C’est juste pour la thune »… Et pourtant… Malgré cette déconsidération, malgré les galères, les missions saisissantes d’absurdité, Slimane parvient à s’en sortir et l’expérience fait sens. Un bon rappel que, s’il est nécessaire de dénoncer sans relâche des conditions de travail dégradées, c’est bien parce que le travail demeure au cœur de notre épanouissement, de notre identité. À « celle qui m’a envoyé en enfer… Je lui ai offert des fleurs. Elle a pas compris… » (rédacteur : Maud Vaillant)

Avec vue sous la mer, Slimane Kader, Allary éditions, 2014. 17,90 € 

 

La démocratie en BD, de Nathalie Loiseau et Aki

« Le droit de s’exprimer et de manifester, c’est ce qui fait la différence entre une démocratie et une dictature. » Voilà une des nombreuses choses que vont apprendre Nadia et Max, élèves de 6e, candidats à l’élection des délégués de classe. La démocratie en BD suit ces deux collégiens dans leur enquête de terrain pour comprendre ce que signifie la démocratie. L’auteur des textes, Nathalie Loiseau, est directrice de l’École nationale d’administration (ENA) depuis 2012 sans en être diplômée. À quelques semaines des élections présidentielles et législatives, les plus jeunes lecteurs trouveront dans La démocratie en BD la mise en perspective des rôles du préfet ou du maire ou encore celui des pompiers, alors que les adultes pourront y puiser les bases de discussions avec les futurs électeurs… Bref, un ouvrage facile d’accès pour les citoyens de 9 à 99 ans malgré des ellipses qui hachent parfois le récit et peu de créativité graphique. Un ouvrage qui rappelle utilement à chacun qu’« une loi, ça sert à vivre ensemble », que la politique a du sens et que la démocratie c’est précieux… et exigeant. (rédacteur : Stéphanie Barranger)

La démocratie en BD, de Nathalie Loiseau et Aki, Éditions Casterman, 12,50 €, janvier 2017 (à partir de 9 ans)

 

Propos de O. L. Barenton, confiseur, Auguste Detoeuf

« L’homme ne se nourrit pas que de pain ; il faut donner à ceux que l’on emploie un salaire et un idéal. Mais l’homme se nourrit d’abord de pain ; il ne faut pas oublier le salaire sous prétexte que l’on fournit l’idéal. » Voici l’un des aphorismes qu’Auguste Detœuf, fondateur d’Alstom, nous livre dans Propos de O. L. Barenton confiseur, ouvrage devenu culte. Constamment réédité depuis 1948, ce recueil malicieux est frappé au coin du bon sens. Ce brillant industriel fut la figure dirigeante d’Alstom dans les années trente, lorsque l’entreprise représentait plus de 50 % de l’électromécanique française. Son management se basait sur les relations entre les hommes, l’échange et le débat. Il croyait en la force du syndicalisme et militait pour des organisations parallèles de salariés et d’employeurs. Propos de O. L. Barenton confiseur se lit avec aisance, l’esprit en alerte et le sourire en coin, car, au-delà du plaisir de lecture, les réflexions de ce chef d’entreprise hors normes donnent à réfléchir sur le monde actuel, tant ses propos sont d’actualité. Ses réflexions peuvent s’apprécier au-delà du monde des affaires puisqu’il disserte aussi sur la nature des hommes dans et hors de l’entreprise : l’ambition, la réussite, l’opinion, l’audace, le mensonge, la concurrence, la publicité, etc. D’autres titres de chapitres devraient susciter l’intérêt du lecteur : « Quelques formules à utiliser quand on parle des conseils d’administration », « Quelques lois générales découvertes en écoutant parler les industriels », « Heureuse permanence de la routine » ou encore « Le repas de famille ». (rédacteur : Caroline Pépin)

Propos de O. L. Barenton, confiseur, Auguste Detoeuf, Editions d’organisation, 27, 50 €

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