#Numérique : une négo, c’est bien, un Grenelle, c’est encore mieux !

Une négociation sur les nouvelles formes de travail est dans l’air. La CFTC, qui ne serait pas contre, demande de surcroît un Grenelle du numérique.

NOUVELLES FORMES DE TRAVAIL – A l’issue d’un débat entre les partenaires sociaux, la ministre du Travail, s’est dite “très preneuse d’une négociation interprofessionnelle” sur les nouvelles formes de travail. La CFTC se réjouit de cette volonté nouvelle, mais estime que l’impact du digital sur le travail est plus vaste que la question du statut des travailleurs : c’est d’un véritable Grenelle du numérique, dont nous avons besoin.

Un enjeu qui dépasse la question des statuts

La CFTC prendrait toute sa part dans une négociation sur les nouvelle forme de travail, mais rappelle que l’impact du digital sur le travail dépasse les enjeux liés au statut des travailleurs engagés dans l’ubérisation.

Si, en effet, nous devons déjà aujourd’hui faire face aux défis de l’usine connectée, de la robotique, du télétravail, de la création et disparition de métiers : demain de nouveaux défis nous attendent !

Un Grenelle du numérique !

C’est pour cette raison que, dès le mois de janvier 2017, et encore lors de la dernière campagne présidentielle, la CFTC a appelé à l’organisation d’un véritable Grenelle du numérique.

Aujourd’hui, alors que pourrait s’engager une négociation interprofessionnelle sur les nouvelles formes d’emploi, la CFTC réitère sa demande, et s’adresse cette fois au Gouvernement, à son Premier ministre, sa ministre du Travail et son secrétaire d’Etat au numérique à organiser au plus vite un Grenelle du numérique.

Des conditions réunies

Alors même que le nouveau Président de la République a nommé un secrétaire d’Etat chargé du numérique, et qu’une concertation sur la réforme du Code du travail vient de s’achever, les nouvelles formes d’emploi n’ont pour l’instant pas été abordées. Et pour cause : les travailleurs opérant dans ce secteur devraient dépendre des organisations patronales, en raison de leur statut juridique d’auto-entrepreneur.

Mais, leur lien réel de subordination à une plateforme n’en fait-il pas des travailleurs comme les autres, relevant donc d’une représentation syndicale ? Question qui n’a pas trouvé de réponse, mais qui néanmoins aura retenu l’attention de la Ministre du travail.

La CFTC, quant à elle, continue d’approfondir sa réflexion, et produit les bases d’un débat, comme le montre notamment la tenue de son débat avec la FEPEM (fédération des particuliers employeurs de France), ainsi que d’autres de ses productions.

Le communiqué « La CFTC renouvelle son appel à l’organisation d’un Grenelle du numérique » (.pdf)